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J’idéalisais le rôle d’une maman à la maison.

Une maison toujours rangée et des activités mur à mur (et dans le plaisir).

Mon premier enfant est alors arrivé dans nos vies. J’ai adoré être enceinte. J’ai imaginé nos journées. Ou plutôt je les ai idéalisées. Je ne me doutais pas de l’envers du décor…

Je ne me doutais pas des nuits blanches. Des pleurs intenses. La détresse. La dépression.

À ce moment, il n’y avait pas de séries télé comme The Let Down ou une panoplie de blogue lifestyle de parents et encore moins de comptes Instagram dédiés à la parentalité. Tsé, des affaires pour se rendre compte qu’on est vraiment pas tous seuls à rusher.

J’ai frappé un mur avec tes nuits que tu n’as fait qu’à 3 ans (et en fait tu ne les faisais pas mais c’est à ce moment que tu as arrêté de venir nous réveiller pour aller aux toilettes). Ton frère, 21 mois plus jeune, a arrêté de nous réveiller bien avant tes 3 ans.

Avant que tu viennes au monde, nous avions pris la décision que je serais à la maison pour prendre soin de soi. C’était pour moi naturel puisque c’est ce que j’avais connu avec ma mère. J’ai encore le souvenir de l’odeur des galettes à la mélasse à mon retour d’école. Mais aussi, avec tous les frais que cela encourait que j’aille travailler, on se disait qu’au final qu’on gagnerait sur la qualité de vie versus les quelques dollars qu’on aurait gagné dans notre compte de banque.

Nous vivions dans un petit appartement ou le ménage ne prenait presque pas de temps. Je passais principalement mes journées à cuisiner, dormir et apprendre la photographie.

J’écris tout ça et c’est comme si c’était hier. Mais tu as fait ton entrée au secondaire cette semaine. J’ai le moton juste à l’écrire. J’ai eu beau chialer cet été à t’entendre te chicaner avec tes frères, je sais que je vais quand même m’ennuyer. Je me dis que le temps passe trop vite et qu’on dirait que je ne savoure pas assez chaque moment qui passe.

Tout comme Caro, je vais arborer la lunette soleil pour notre rentrée officielle qui est mardi pour mes trois enfants.

Mais j’apprécierai aussi le silence que la maison gagnera. Et comme la maison est aussi mon espace de travail, ça fera du bien à tout mon être.

Je serai heureuse de pouvoir t’accueillir (et tes frères) à votre retour, même si je n’aurai probablement pas de galettes à la mélasse dans mon four à votre arrivée. Je n’ai pas ce skill de parent mais toi, ma grande, tu as développé ton goût pour la cuisine à cause de ça. Tu voulais des collations, tu es arrangée pour en faire quand tu avais 8 ans. Tu approches maintenant tes 13 ans, déjà.

Le temps passe si vite. Autant que j’ai parfois le goût de faire un fast forward, que d’autres jours j’ai le goût de faire pause et de te regarder grandir tes frères et toi.

Je me sentais coupable d’avoir hâte à la rentrée scolaire après deux mois avec les enfants à la maison… mais je remercie Christine du Réseau des Mères en Affaires pour ce fabuleux épisode de podcast qui tombe juste à point et qui a su dire exactement les mots que je pensais.


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