C’est pas facile la vie de parents… On doit gérer le manque de sommeil, le ménage, les rendez-vous, les repas, les chicanes en plus de sa job et de sa vie de couple. Alors pas étonnant qu’on l’échappe un peu de temps en temps.
Avec les années et le nombre d’enfants à ma charge, je ne suis pas fière de dire que l’émotion, la fatigue, le stress et l’impulsivité ont souvent pris le dessus dans mon quotidien de maman.
Pas parce que je ne suis pas une bonne mère. Pas parce que mes enfants sont des monstres. Juste parce que je suis humaine.
Mais, bonne nouvelle, ça se soigne et je commence ça en remplaçant (le plus souvent possible!) ces 10 phrases par des alternatives beaucoup plus positives.
10 phrases à rayer de sa vie de parent
Oui ce sera difficile au début. Non, ce ne sera pas parfait tous les jours. Mais l’important est de prendre conscience de l’impact que ces phrases ont sur nos enfants et de créer, tranquillement, une nouvelle habitude d’intervention. Voici les 10 phrases que j’essaie d’éviter:
1-“Arrête de crier !”
Cette phrase qu’on dit souvent en criant peut facilement être remplacée par un « S’il te plaît, peux-tu parler doucement ou en chuchotant ? » (encore plus efficace si dit d’une voix chuchotée!!)
Ou un « J’aime ça tendre jouer mon coeur, mais j’ai besoin que tu ailles dehors ou dans la salle de jeux si ça te tente de parler aussi fort. »
Explication : Certains enfants sont naturellement plus bruyants que d’autres. S’il a du mal à parler doucement, montrez-lui où il peut aller et utilisez également le pouvoir du chuchotement. En combinaison avec un toucher doux et un contact visuel, le chuchotement est un moyen incroyablement efficace d’amener les enfants à écouter.
Ça, c’est le genre de phrase qu’on a le goût de dire quand ça fait 3 fois qu’on répète à son enfant d’arrêter de grimper et qu’il finit (évidemment!) par se faire mal.
2-“Ça fait 3 fois que je te le demande, fais-le maintenant !”
OMG, si c’est pas ma phrase ça!!! Maintenant, j’essaie de dire « Veux-tu que je t’aide à ranger ta chambre tout de suite ou tu préfères le faire tout seul cette après-midi?’ ou « Préfères-tu vider le lave-vaisselles AVANT ou ou APRÈS ta 1/2 heure de tablette?»
Explication: La plupart des enfants réagissent incroyablement bien à l’autonomisation. Donnez-leur le choix et leur capacité de réflexion critique l’emportera sur l’envie de repousser une tâche.
3-“Je te l’avais dit de faire attention ! “
Ça, c’est le genre de phrase qu’on a le goût de dire quand ça fait 3 fois qu’on répète à son enfant d’arrêter de grimper et qu’il finit (évidemment!) par se faire mal. À la place, prends une bonne inspiration et demande-lui « Qu’as-tu appris de cette chute (ou n’importe quelle autre erreur)?” ou “Comment feras-tu les choses la prochaine fois pour ne pas avoir d’ennuis à l’école ?”
Explication : se concentrer sur le futur et la réflexion pour changer un comportement donnera de bien meilleurs résultats que de leur faire ressentir de la honte envers ce qui est maintenant passé.
4-“Arrête ça !” ou “Ne fais pas ça !”
Dites plutôt “Caresse le chien doucement, stp, il pourrait se fâcher” ou “Mets tes chaussures à sa place. J’aime ça une maison propre, pas toi?”
Explication : Est-ce que l’un d’entre nous passe sa journée à dire aux serveuses ou à ses amis ce qu’il ne veut pas ? Par exemple, il est beaucoup plus efficace de dire à sa serveuse “Je veux un poisson” plutôt que « Je NE veux PAS de poulet ». Cette forme de communication négative n’est pas bien perçue et exerce une pression excessive partout dans notre vie. Alors faisons la même chose avec nos enfants en étant plus clair dans nos demandes.
Je sais, c’est très agressant, mais agenouillez-vous devant l’enfant et dites plutôt « Arrête, respirons ensemble et maintenant essaie de me dire ce que tu veux. »
5-“Dépêche-toi, on va être en retard !”
Je suis coupable de mettre BEAUCOUP trop de choses à mon horaire et de courir un peu après mon temps. Là où ça ne va plus, c’est quand toute la famille en souffre parce que JE leur met de la pression parce que JE n’ai pas planifié assez de temps pour que tout le monde se prépare. Dans ses moments de faiblesse, utilisons plutôt « C’est l’heure de la grande course aujourd’hui ! Voyons à quelle vitesse tu seras prêt ! »
Explication : assurez-vous de les laisser aussi être à leur rythme. Tout le monde a besoin de ce mode ralenti pour préserver sa santé mentale. Prévoyez donc des matinées où tout le monde est détendu et où les enfants peuvent bouger lentement.
6-“Arrête de chigner !”
Je sais, c’est très agressant, mais agenouillez-vous devant l’enfant et dites plutôt « Arrête, respirons ensemble et maintenant essaie de me dire ce que tu veux. »
Explication: Il faudra surement répéter plusieurs fois avant que ça fonctionne. Continuer de lui dire cette phrase calmement tout en respirant avec eux, jusqu’à ce qu’ils puissent se calmer et changer leur façon de parler.
7-Personne de va vouloir jouer avec toi si tu agis comme ça !
Mes enfants sont tous un peu “ti-boss de bécosse”. Mais plutôt que de les menacer, faites-leur voir les beaux côtés “Tu es un grand leader, alors n’oublie pas d’utiliser cette compétence pour ton travail d’équipe aujourd’hui. Pose des questions à tes amis au lieu de leur dire quoi faire, et laisse les autres diriger aussi.”
Explication : De nombreux enfants qui ont un fort désir de diriger se font souvent dire qu’ils sont autoritaires ou que personne ne voudra être leurs amis s’ils agissent comme ça. Au lieu de cela, apprenez-lui comment les bons leaders dirigent : en demandant au lieu de commander, en montrant au lieu de dire et à tour de rôle.
8-Laisse-moi le faire !
Encore une fois, quand je suis en retard ou pressée, j’ai tendance à tout faire à leur place. Maintenant je dis “On dirait que tu as besoin de plus de temps. Je vais aller mettre la vaisselle dans le lave-vaisselles pendant que tu finis.”
Explication : Souvent, c’est nous, les parents, qui avons besoin de ralentir. Respirez un bon coup et laissez-les essayer d’attacher leurs chaussures eux-mêmes ou de déterminer l’étage de l’ascenseur en lisant le panneau. Les enfants font souvent un excellent travail pour nous rappeler d’être présents. Ce n’est pas grave si le lit n’est pas fait comme vous ou ses bas aient 2 couleurs différentes. L’objectif ici est de permettre aux enfants d’essayer, d’échouer, d’essayer à nouveau afin qu’ils ne dépendent pas toujours de nous pour tout faire.
9-Sois prudent !
Une phrase remplie de bonnes intentions, mais tellement vide en même temps… Remplacez-la par « De quoi dois-tu te souvenir lorsque tu vas jouer au parc ? ou “Bouge comme une tortue trèèès prudente en marchant sur ce mur.”
Explication : Les enfants ignorent souvent lorsque nous disons la même chose encore et encore. Au lieu de cela, engagez leur pensée critique et demandez-leur de confirmer les règles importantes ou donnez-leur des détails sur ce que vous voulez.
10- Non, je ne t’achète pas ça !
Une phrase qu’on entend à l’épicerie, au magasin, au zoo, au resto… TOUT. LE. TEMPS. Maintenant je dis “Je ne suis pas prêt à acheter ça maintenant, mais est-ce que tu veux que je le mette sur ta liste de souhaits pour ta fête ?”
Explication : Nous pouvons techniquement nous permettre le lego de 5 $ à la caisse, mais nous ne sommes tout simplement pas disposés à l’acheter. Alors au lieu de blâmer nos finances et de créer un sentiment de pénurie, assumez votre limite, puis proposez des idées pour les aider à apprendre comment l’obtenir: comme un cadeau d’anniversaire ou en utilisant leur sous d’allocation par exemple.
Y a-t-il d’autres phrases que vous aimeriez rayer de votre vocabulaire de parent??
Texte inspiré par Wendy Snyder, spécialiste de la parentalité positive.
https://www.pinterest.ca/pin/48976714687091632/