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#MomOfInstagram – Mon amour-haine avec les réseaux sociaux

Par Caroline Savard

Aujourd’hui, je brise un gros tabou. Un tabou qui pèse sur mes épaules depuis longtemps et qui me tue à petit feu. Aujourd’hui, je te raconte mon histoire d’amour-haine avec les réseaux sociaux. Je te verse ma relation extra-conjugale en 8 bits. Je te présente mon amie toxique qui fait à la fois ressortir le plus beau et le plus laid en moi.

Ma job : créatrice de contenu

Les réseaux sociaux sont mon gagne-pain. En fait, c’est ma TTPME (Très Très Petite Moyenne Entreprise) que je fais grandir au rythme de ma famille et qui me permet de m’épanouir dans des domaines complètement différents. Et ne te méprends pas, J’ADORE ce que je fais. J’y verse mon coeur et mon âme tous les jours depuis maintenant 6 ans en espérant t’inspirer et alléger ton quotidien de parents.

C’est mon but ultime dans la vie. Genre.

Pour moi, les réseaux sociaux servent à partager le beau. À en faire un endroit motivant & inspirant. Car, comme je le dis souvent, le laid, je ne le verse pas là SAUF si j’ai quelque chose de constructif à y ajouter. C’est ma devise. Mon créneau. Ma façon de voir cet outil de communication.

Mais qu’on en consomme pour rire, déconnecter de son quotidien, pour jaser avec sa famille qui demeure à l’autre bout du monde, pour s’instruire ou pour se garder informer, le constat est le même : les réseaux sociaux, c’est toxique.

Suis-je assez?

Je “scroll down” 207 images/minute de beau (ou de plus beau que chez moi). Je consulte des tutos à profusion (pour améliorer mes méthodes, devenir meilleure). Je vais voir ce qu’il y a de neuf dans la vie de mon 3e petit cousin par alliance (que je n’ai jamais rencontré en personne, disons-le). Je m’abonne à un groupe d’inspirantes femmes d’affaires pour voir comment je peux appliquer ces beaux concepts dans ma TTPME (et devenir ENFIN “quelqu’un-qui-fait-de-grandes-choses”). Je me fais aussi convaincre que j’ai besoin de cette nouvelle machine à expresso (MAIS SONT TELLEMENT MEILLEURS CES CAFÉS-LÀÀÀÀ). Bref, je mets ma VRAIE vie en pause pour regarder la vie des autres.

Et me comparer.

Mais au lieu de m’inspirer, ça me ronge par en dedans. Ça me fait ressentir une jalousie malsaine, une envie de vouloir vivre cette vie tellement plus belle que la mienne.

À mes yeux à moi.

Moi VS les autres

On n’est pas consciemment conscient qu’on compare constamment sa vie à celles des autres.

Et il ne suffit pas de me rappeler que les médias sociaux sont les meilleurs moments des gens et non pas leur quotidien. Il ne suffit pas de me rappeler que la plupart de ces personnes vivent peut-être au-dessus de leurs moyens, qu’elles sont surement tristes au fond et que leur vie n’est pas aussi remplie, aussi incroyable et excitante qu’elles le montrent. Il ne suffit pas de dire ces choses à mon cerveau alors que je continue de faire défiler obsessivement ces belles images. Parce que mes yeux, eux, ne se soucient pas de la vérité et mes émotions, elles, se foutent pas mal de la logique.

Je me sens comme de la marde.

Aaahhh que c’était plus facile de vivre, de respirer, de créer, de ressentir et d’exister quand je n’étais pas constamment préoccupée par ce que tout le monde faisait.

“Sneeker” la vie de l’amie de son amie qui a l’air siiii épanouie, ça peut inspirer, mais au fin fond de toi, comment tu te sens vraiment?

Moi par exemple, je n’avais pas réalisé que je me réveillais tous les matins en pensant à ce que toutes les autres mamans-blogueuses-qui-réussisent-mieux-que-moi faisaient et à la façon dont elles l’accomplissaient. Que j’enviais les contrats ou la notoriété que je n’avais pas tout en faisant fi de mon chemin parcouru. Je ne me rendais pas compte à quel point ça polluait toutes les minutes de ma vie.

Maintenant, j’ai assez d’expérience pour faire la part de plusieurs choses. Pas toutes les choses. Pas tout le temps. Mais souvent. Je dois constamment me ramener à l’essentiel. Me raisonner. Parce que des jours, les moins bons, je trouve ça tough de ne pas me comparer à toutes ces magnifiques photos de familles donc ben heureuses. Parce qu’au fond, on l’sait tous qu’il y a eu une crise de bacon juste avant de capter le plus beau sourire du p’tit dernier. Hen?

Et mes enfants?

Je n’aime pas les réseaux sociaux et encore moins depuis que j’ai des enfants.

Nés avec un iPhone XR 64G dans une main en “chattant” sur leur compte Snapchat de l’autre, pour eux, c’est la norme.

Alors, oui, ça fait peur.

Eh oui, je trouve ça immensément triste.

Mais c’est la réalité. Notre réalité. Et ce sera la base avec laquelle nous, parents bienveillants, devrons éduquer et élever de bons humains.

*Bon je ne sais sincèrement pas encore comme je vais faire, mais on se garde au courant, OK? 😉

Mon constat

Je n’aime pas les réseaux sociaux. Mais j’aime créer. J’aime cuisiner. J’aime bricoler. J’aime faire des beaux set up. J’aime photographier. J’aime écrire. J’aime vraiment tout ça. Et c’est pour ça que je suis encore ici, à mettre toute mon énergie dans un projet qui me fait passer par 122 émotions à l’heure.

Alors, j’apprends à vivre avec l’anxiété. À dompter ma bête, mon insécurité. À être dans le moment présent. À fermer Instagram pis me dire que, oui, je suis assez.

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